J’ai peut-être fait une multitude de tentatives, et fait proliférer un magma d’archives, mais quand j’ai le courage de rebrancher un disque et de regarder ce qu’il y a dedans, je retrouve des séances de travail qui sont complètement sorties de ma mémoire... c’est assez instructif...et c’est exploitable !
Enfin là en l’occurrence non. J’ai juste été surprise...

J’ai un story board.
J’ai de nouveau un story-board.
J’ai enfin un story-board.
Jusqu’à présent, j’en ai fait une ch*** de story board, mais il faut bien avouer que je les ai souvent fait pour satisfaire une demande, et pas en tant qu’outil véritable.
C’est chose faite. Pour la première fois j’ai un story-board valable pour lequel, je suis même plutôt convaincue.
Si ça c’est pas un grand progrès...
Cet été on relance la machine. QUOI ? Je n’étais pas déjà en train de travailler ??
Ben non, après les 24h, j’ai construit des fausses caisses et des faux bateaux, et puis après on a préparé nos deux émissions radio consécutives, dernière de l’année à radio campus, et première internationale au festival Sismics de Sierre.
Tout en préparant un dossier pour Kijé lui-même, incluant note d’intention, lettre de candidature, budget, mise à jour du story board et de l’animatic, et tout ça et tout ça.
Bref, du dessin, en voilà.

Ahhhh Les 24h... Je me suis dit du début à la fin que ça passait trop vite, donc avec ça, même pas un petit coup de barre, rien. Préparation, accueil, détails techniques, radio, animation....Je me suis mise à faire mon film réellement à 19h.
D’habitude, quand je dessine c’est un peu prise de tête parce que je n’ai pas l’habitude, j’ai l’impression de partir de zéro, de ne jamais avoir dessiné de ma vie... et je ne me sens pas tellement à ma place.
Mais là, faire un petit film, c’est passé tout seul. C’était très proche de ma manière de travailler avec les enfants. Il faut avancer, il faut tourner, je me suis vraiment fait plaisir.
Comme quoi, j’en suis capable ...!
Pour la bande son, j’avais préparé un fichier piano, à l’arrache en 20 minutes avant de venir ( j’avais une trentaines de pistes, mais il y en avait très peu d’exploitables ...), je l’ai donné à Cédric Manche et Gaëlle Samyn, les musiciens attitrés des 24h, en leur disant, "faites ce que vous voulez dessus et après je commence à construire un récit quand tout est là". La blague c’est que Cédric m’a rendu un fichier qui faisait 45 secondes au lieu de 24 comme prévu. Mais ça, je l’ai vu seulement à 5h du matin, quand j’ai commencé à faire les comptes en me disant, "ouah, c’est long là, je devrais être au bout presque..." Donc il a fallu rectifier le tir mais c’était un peu trop tard. Voilà en partie pourquoi j’ai débordé ...Tout ça entrecoupé de quelques passages à la radio, ahhhh la radio c’était drôle, William Henne s’est joint à nous, enfin surtout à Philippe V. qui lui a assuré toute la nuit..

Puis vint le rangement pour lequel nous avons eu un paquet de bras, merci encore aux courageux qui nous ont aidé, parce qu’avec une nuit blanche dans le nez, il faut être motivé ...
"Plus jamais" on disait à la fin en buvant des verres à l’ombre... Non, nous ne sommes pas allé dormir, on pouvait pas se quitter comme ça. En fait, c’est pas vrai, on n’a pas dit "plus jamais", mais quelle claque ! Rhaaa !
Quand les invités ont commencé à partir pour rentrer chez eux, j’avais un petit pincement au coeur...Quoi la fête est finie ? Quoi il faut se reposer ? Pour quoi, pour retourner au travail ? AU QUOI ???

Le mois de mai, c’est quoi ? C’est le mois des 24 heures de la bande dessinée à Bruxelles avec l’employé du Moi !
La nouveauté, c’est que pour les handicapés de la bd comme moi, il y a une section animation ! youhouh ! Neeen je rigole c’est du sérieux, c’est Zorobabel qui coordonne la partie animation.

Et comme je ne suis définitivement pas capable de faire une chose seulement à la fois, j’interviendrai parfois à la RADIO, kicker mes collègues s’ils piquent du nez sur les micros...

Donc à partir de samedi 14h, rdv ici : grandpapier.org

Technique d’animation simplifiée...

Allez, scène suivante ...

Je suis un peu perplexe encore...Mais ça va, il y a une partie de moi qui dit, "tsst, allez, avance"

Vous avez joué à Zelda sur la Super Nintendo ? Moi oui.
La première fois que je suis arrivée au premier monstre, j’étais complètement bouleversée, c’est peut-être la première fois de ma vie que j’avais les mains moites...
Je me suis fait zigouiller super vite.
Après j’ai repris la partie, mais j’avais à moitié la trouille.

La première scène de "Kijé" est un travelling, que j’ai construit avec des connaissances dans after effects plus qu’approximatives, mais pourtant je m’en suis sortie en mettant en place des systèmes qui, sûrement, me paraissaient relativement logique à ce moment là, c’est à dire en septembre 2009.
( un ange passe )
Depuis, dans mes notes il y a, dans les trucs à faire : retoucher séquence 1 plan 1.
...

Alors quand je l’ai enfin ré-ouvert il y a quelques jours, il a fallu se remettre dans le bain. ( j’avais les mains moites ).
J’imaginais un scénario catastrophe du genre, je ne vais plus rien comprendre il va falloir tout refaire mais avec l’esprit encore moins frais qu’à ce moment là, non je ne vais pas pouvoir, les fichiers vont être corrompus...
En fait, seulement 2 liens sur 89 étaient rompus.
Ensuite, et là je suis vraiment, mais vraiment étonnée, les notes que je prends dans mes cahiers depuis le début, en fait me servent dans ce genre de situation, sous cette apparence plus que chaotique, je m’y retrouve un peu, en fait je me souviens !

C’est assez éprouvant de travailler avec un document qui, a aucun moment ne donne un réel aperçu de ce que je suis en train de faire. Parce que, même en demandant à AE de me rendre, même ne serait que 1 pixel sur 10, sur quelques secondes, c’est dur. Pour passer d’une image à une autre, j’ai le temps de faire un petit tour sur le net. Et oui.
Bon je suis peut-être nulle avec AE aussi, je suis pas une nerd non plus...