
Pour ceux qui voudraient avoir une idée de ce que je fous avec mon projet de film, sans devoir explorer mon site, et sans commentaires :
allez voir la page que Zorobabel ( coproduction ) a fait autour du film.
En travaillant de manière mécanique, en pensant à rien, ou à quelque chose qui n’a rien à voir, il arrive que je perçoive soudainement ce que je fais sous un angle différent.
Alors je repense à ce que je "raconte"...
Et je me dis qu’il va falloir réecrire une partie du film, encore.
Pas de panique, ça peut aussi me faire gagner du temps.
Je vieilli. Je me rend compte que ce que je traverse avec le temps ne peut pas être ignoré non plus.
Je suis tellement furieuse que je lui jette mon verre d’eau à la gueule, mais l’eau se déplace au ralenti et tombe au sol de manière improbable avant de l’avoir atteint, le même effet frustrant qu’une porte que tu veux claquer mais qui fini sa course mollement à deux doigts du chambranle. Cet échec fini de m’humilier, ma colère n’a elle plus aucune crédibilité.
Et la journée n’a pas commencé.
C’est la grande forme.
1. J’ai pris un retard phénoménal, pensée que j’essaie de chasser vivement de mon esprit, sinon je m’écroule par terre et je fond en larme et je reste là les bras en croix. Pour toujours.
2. Je travaille dans un logiciel pour lequel une donnée doit certainement m’échapper puisque depuis plusieurs jours, il rame, il rame, il rame pour tout, verrouiller un calque, 10 secondes, changer d’image, 20 secondes, changer d’outil, 20 secondes, un aperçu, 10 minutes. En général, il me faut plus de temps pour sauvegarder ce que j’ai fait que de temps pour le faire. Comment décrire à quel point ça m’use les nerfs ? Je ne vois pas du tout comment optimiser ça...
En gros, si je n’avais pas ce problème technique, j’aurai fait en quelques heures ce qui m’a pris une partie de la semaine.
Je fais ce film toute seule, je galère ( et je n’aborde même pas la question financière ou administrative de la chose ) mais en plus, quand j’ai le sentiment que je n’ai même pas le bon savoir et/ou les bons outils.
Je suis...comment dire...un peu, découragée...
Tout ça pour ça putain.
OUhlala j’ai dit putain, mais en attendant, il vaut mieux ça que tout casser, parce que là, je trouve cette situation tellement absurde que je balancerai bien l’ordinateur de toutes mes forces par la fenêtre.
Elle, elle a rangée mes placards avec une incroyable fulgurance, elle est là désinvolte, j’ouvre les portes et je découvre que je possède des objets étonnants... Mais je continue de chercher un vêtement pour m’habiller.
J’ai entassé, c’est ça le problème.
Et ce chat, que j’ai regardé un moment hier sur la photo de Féodor Atkin, est là posé sur son bureau à lui, je le croise et je lui dis, tiens il est revenu finalement.