C’est quand on te contacte via ton site pour te proposer de faire une illustration.
Ca fait plaisir.
Donc ici il s’agissait de proposer une illustration pour une plaquette éditée par "Kidnap your designer", pour un stage organisé par le Cifas.
( Contactée après Bert et Francesco. Ca le fait. )
J’aime bien les semaines qui commencent comme ça.
( Avec Abdel Bouzbiba et Corentin Dellicour ).
Ce qui m’intéresse le plus finalement, c’est le mouvement aléatoire des tâches de blanc, apparition accidentelle due aux corrections qui ramènent un peu de lisibilité quand je construis l’animation.
Si je regarde bien, ça me fait penser à des choses que j’essaie d’animer depuis longtemps, mais sans succès, comme par exemple la surface de l’eau.
Peut-être que des tâches de lumières pourraient être traitées de cette façon là aussi.
Quand j’animais avec les enfants, c’est souvent dans le générique fait à la dernière minute qu’on trouvait les meilleures surprises, le petit bonhomme animé n’importe comment qui court super bien, les personnages les plus expressifs, les meilleures idées...
...Difficile de garder un peu de surprise dans un projet aussi long. J’essaie d’y injecter ce que je peux, j’essaie de revenir le moins possible sur ce qui a été fait, et pourtant c’est pas l’envie qui me manque.
Un peu d’animation pour changer.
Bon, je prépare un truc qui me demande pas mal de boulot, qui se jouera vers la fin du mois de juin mais j’en parlerai plus précisément plus tard....
En attendant, je bosse.
Pour le coup je retrouve avec pas mal de jubilation ma bonne vieille table lumineuse, et toutes mes produits nocifs et salissants.
Je suis contente, je crois que j’ai trouvé une piste.
Et puis j’essaie de penser à autre chose quand mon ventre se contracte à la pensée de ce par quoi je vais passer d’ici l’été.
Le seul moyen de ne pas être séparés par la mort quand on sait qu’elle arrive, c’est de rester l’un contre l’autre, mais surtout, de se tenir très fort par la main. Ca fait partie des choses dont je suis sûre.
Mais pendant la nuit je me relève, j’entend un grondement, et par la fenêtre je vois arriver cette immense bombe orange vif, trop vite, elle défonce le sol avec une violence inouïe, je me précipite sur le lit mais je n’ai pas le temps de saisir sa main, la terreur est comme une vague qui passe très vite.
Juste après, le silence, pas un mouvement, pas un bruit. Je ne veux pas qu’on sorte. J’ai peur que l’air soit empoisonné.
On finit par ouvrir une fenêtre, on descend dans la rue légers comme des cotons.
À perte de vue une fine poussière blanche en suspension.
Soit on est tous mort, soit personne n’est mort.